Waveriding Solution, la startup française dirigée par Laurent Héquily qui développe Okahina Wave, la première vague artificielle de surf respectueuse des milieux naturels, était invitée à présenter son innovation de rupture outre-Atlantique, en Californie, dans la fameuse Silicon Valley.
Centre névralgique mondial de l’innovation, la Silicon Valley apparaît aujourd’hui comme la lointaine héritière de la Venise du XIVe siècle, où affluent et repartent les informations, les marchandises, le crédit et… les hommes », comme l’écrivait l’historien Fernand Braudel. En 2016, la Californie est passée de la 6e et 5e place au box-office des puissances économiques, devant le Royaume-Uni et la France. Les levées de fonds en capital-risque ont représenté la même année près de 25 Milliards de dollars contre 1,7 Milliard en France. Derrière les statistiques et les courbes impressionnantes de sa superpuissance, cet état est un condensé du rêve américain, un laboratoire qui défie les limites de l’homme et de la nature. Une terre futuriste dont les racines plongent dans l’esprit pionnier des chercheurs d’or, de la conquête de l’Ouest et de la contre-culture des sixties.
La Californie est devenue l’épicentre planétaire de l’innovation. C’est le seul endroit au monde où il est possible de dépenser des milliards de dollars pour « rendre le monde meilleur ». Elle est imbattable dans la mixité des modèles de réussite académique, corporate et financière : un de ses secrets réside dans ces allers-retours entre ces différents mondes. Dans la Baie de San Francisco, de riches entrepreneurs de l’économie numérique ne sont pas seulement habités d’un désir de réussite. Ces nouvelles tribus ambitionnent aussi de révolutionner le monde, d’imposer des changements radicaux dans la vie de la cité, de la santé… de la planète.
C’est là qu’il faut être pour s’inscrire dans le monde de demain. S’y ajoute le fait que la Surf Culture occupe une place prépondérante. Waveriding Solution y ouvre sa filiale américaine, ce n’est pas une coïncidence. Une des ambitions de l’entreprise est de créer une vague artificielle pour rendre la pratique du surf aussi facile que celle du tennis dans les zones urbaines ou à la montagne. Mais le sens premier d’Okahina Wave est de donner l’exemple, d’une part en améliorant les milieux naturels dégradés par l’homme, d’autre part en contribuant au « Progrès de l’Esprit », idée chère à feu Stéphane Hessel. Ce dernier aurait d’ailleurs aimé la voir inscrite à l’Article 27 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, à côté du progrès scientifique.
Forte d’un « Blue Ocean Award » décerné par le Ministère de l’Economie et des Finances, cette innovation française, et audacieuse, a provoqué un vif intérêt dans la Baie, aussi bien auprès des autorités locales que des grands noms de la tech californienne. Les raisons sont simples : les californiens sont pragmatiques. La vague artificielle Okahina a des atouts qui résonnent avec leurs préoccupations locales et mieux encore, avec les valeurs progressistes en cours dans cet état. Elle offre l’opportunité de créer de nouveaux lieux de vie à la fois touristiques et/ou au sein de certains grands sièges sociaux. L’objectif pour leurs dirigeants est de séduire une génération de jeunes diplômés du numérique en atténuant le travail souvent répétitif sur ordinateur.
De plus, les prix du foncier sont loin d’être un détail dans la « San Francisco Bay Area ». Les infrastructures imposantes en béton des piscines à surf, faites de plusieurs hectares, engendrent un coût d’entrée difficilement surmontable, rendant leur rentabilité d’exploitation plus qu’incertaine. La vague artificielle Okahina permet de contourner ce problème puisqu’elle vient se greffer sur des plans d’eau déjà existants à la valeur financière proche de zéro, éliminant le paramètre d’emprise au sol tout en contribuant à améliorer les biotopes. Et la Baie, constituée elle-même de plusieurs baies et plages urbaines, offre une multitude de sites d’implantation.
Cette vague intéresse également les californiens sensibles au « green factor ». Okahina Wave nécessite moins d’énergie, peu d’infrastructures, pas de bassin géant en béton ni de système de filtration d’eau. Son architecture circulaire favorise la conception d’un lieu de vie central, communautaire dans l’esprit comme dans la réalité.
La Baie de San Francisco est l’endroit idéal pour installer la première Okahina Wave sur le continent américain. La Valley est une belle vitrine pour y démontrer tout le potentiel économique, environnemental et les valeurs progressistes d’Okahina Wave. Une vague qui invente le surf de demain, dans ce lieu qui invente le monde de demain… pour le rendre meilleur.