EXTRAIT
« La protection des vagues n’est pas qu’une histoire de surfeurs locaux voulant préserver leur pré carré. C’est un équilibre global. Les touristes viennent admirer cette côte sauvage et consomment sur place. Lorsque la vague de Mundaka a disparu, c’est tout un pan économique qui s’est écroulé.
Pour satisfaire les adeptes de plus en plus nombreux, il a donc fallu trouver des alter- natives. Des piscines à vagues existent déjà en Suisse, à Waco, au sud de Dallas, au Texas, ou encore en Grande-Bretagne. Ces bassins XXL pouvant atteindre 180 mètres de long comme celui de Bristol (Angleterre) produisent des vagues à la demande. Les écologistes décrient ces constructions en béton et énergivores, mais les vagues sont d’une perfection qui ravit même les champions.
Une jeune société française, Okahina Wave, a peut-être trouvé la solution. Son fondateur, Laurent Héquily, a planché sur le sujet pendant de nombreuses années avant d’arriver au projet final, un atoll produisant des vagues sur un plan d’eau déjà existant, sans béton, sans eau potable, économe en énergie et au bilan carbone très bas. Laconsommation d’une heure de surf est inférieure de deux à trois fois à celle d’une Tesla Model 3. L’atoll est même démontable si besoin pour ne pas dénaturer le site. « La vague aidera aussi à restaurer la biodiversité des milieux aquatiques dégradés, freinera l’eutrophisation des lacs par oxygénation des eaux tout en récupérant les cyanobactéries toxiques, et filtrera les microplastiques », vante Laurent Héquily. »
Merci Astrid Taupin Cazenave de compter la vague artificielle de surf éco-conçue OKAHINA WAVE et son atoll flottant, parmi les initiatives qui participent à la démocratisation du surf. Un bel article consacré à l’avenir du sport, à lire dans Le Figaro du 29/06/2022